Fresque du demi millénaire
Précédemment, nous avons évoqué les murs peints comme vecteurs sociologiques, artistiques et culturels. Dans le cas du centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, ces notions sont enrichies de concepts thérapeutiques et humanitaires dépassant les pratiques d'exclusion des malades et développant l'accessibilité de l'hôpital et son ouverture sur la ville.
Situé à l'entrée sud de Lyon, route de Vienne, dans une propriété de 25 hectares associant architecture ecclésiale, parc paysager avec jardins, biches, chapelle, etc, le centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu est spécialisé dans le traitement et la recherche sur les maladies mentales. Fondé en 1824 par l'Ordre Hospitalier des frères de Saint-Jean-de-Dieu, il est, depuis 1980, propriété du conseil général du Rhône.
C'est à l'occasion du 500ème anniversaire de la naissance de saint Jean-de-Dieu (1495 à Montemor-O-Novo au Portugal), fondateur de l'ordre à Grenade, qu'est lancé, par l'association du Demi Millénaire, le concept de la fresque.
Dépassant l'idée du mur peint traditionnel, la fresque du Demi Millénaire transforme les 500 m de mur d'enceinte, symbole de clôture et d'enfermement, en une oeuvre artistique associant créations peintes, sculpturales, céramiques et paysagères. Evidemment, les malades ne voient pas tout ça, mais une partie du mur est vitré et ils peuvent voir dehors (entre nous le spectacle est plus agréable dedans car la route de Vienne est très passante et encombrée).